Je
ne m’en cache plus vraiment. J’aime ca faire le statement que j’adore les embouteillages de The Arran Distillery.
Avoir une distillerie préférée ne veut pas dire qu’on doit se pâmer devant et quelle n'a pas de défaut. Je veux toujours rester critique des
whiskies que je bois, même ceux de Arran. Minou m’a toujours dit que c’était Ok
d’avoir ces préférées, mais qu’il ne fallait pour avoir peur d’avouer que
certaines mal aimées font aussi de bonnes choses. Bon – mettons qu’il a dit
plus dans le genre : « C’est correct de préférer les brunes, mais les
blondes ont sûrement aussi quelque chose de spécial à offrir ». Encore,
ici, j’ai filtré. C’était pas propre de
même.
Je
considère que Arran c’est une distillerie colorée, qui a de la drive, de l’audace. C’est une jeune
distillerie qui pousse et on ne pas lui reprocher d’essayer plein de trucs. Je veux
dire, je pense qu’ils ont essayé tous les cask
finish et les autres dérivés possibles ! Amarone, Port, Sauternes, Sassicaia,
Cask Strenght, Private Cask, la version tourbé 14PPM (Machrie Moore), Bere
Barley, Creamy Sherry, Cognac, St-Emilion, Pomerol Bordeaux, … alouette !
J’aime
le fait que les méthodes demeurent traditionnelles et ils ne collent pas au
40%. Au diable, on part ça à 46% minimum. J’ai aimé leur lignée Icons of Arran. Comme j’ai déjà dit dans
un autre billet faisant mention de mon amour pour Arran – je suis toujours à la recherche de mon
introuvable Peacock, mais il y a eu aussi Rowan Tree, Westie et The Golden
Eagle. Le genre d’édition qui est fait sans trop de flafla comparativement à Highland
Park pis ces vickings et packaging qui doivent coûter une beurrée.
Des
fois, j’ai l’impression qu’elle est un peut négligée ma belle distillerie Isle
of Arran. C’est fou – elle est la première distillerie (légale) sur Arran
depuis 1836 ! Vue le jour en 1995… Non, mais qui veut partir une business
sur l’Ile de Arran – à part une distillerie ou une ferme qui va vendre
l’orge à la distillerie ?
Donc
– voici quelques tasting notes, des bonnes et moins bonnes. La première est
unique parce qu’elle vient du Texas. C’est un Arran Private Cask. Une exclusivité
par Arran pour un client unique. Dans le cas présent, l’embouteillage spécial était destiné pour Spec’s (la SAQ du Texas, mais privée) et ma chère amie
Catherine m’en a fait cadeau. J’ai fait gouté à Minou et je pensais qu’il
allait passer à travers la bouteille…le soir même.
Arran 16 ans, Private Cask,
Bottled for Spec’s - Sherry Hogshead -
Bottle 67/272, 55,1% : Un
nez assez raison, cerises rouges très mûres – type cerises de France avec un
fond de caramel. En bouche, caramel, butterscotch, fruité. Un beau boisé brûlé.
Noisettes, ce qui assouplit le whisky.
L’alcool est bien réparti au palais. Finale une peu résineuse et peut-être
courte. Plus vers l’agrume, mais genre pomelo. Très très bon. Comme une journée
d’avril qui balance entre l’hiver et le printemps. 88
Arran Madeira Wine Cask, Edition
2008, 50% : Un nez, une odeur sublime qui est un peu
floral même, mais sans être agressive. Sucre, petits fruits. Équilibrée. En
bouche, c’est tout à fait juste. Les accents aux bons endroits, une épice,
petite menthe, mais tout est soyeux. La finale s’éternise. Le poivre rose, le
sel. Il y a cette amertume ou ce genre de fond tanin qui est utilisé
proprement. C’est pour ce genre de whisky que j’aime tant en boire. 89
Arran 1998 Icons The Westie Limited Edition, 46% :
Il manque un peu de punch à la couleur et le nez
est correct. L'odeur est un peu aigre peut-être – comme le choux bouilli. Au
goût, je retrouve le Arran que j’aime, mais sans pour autant vouloir en faire
un événement. Plus doux au départ, genre amandes et vanille. Puis des épices
subtiles, un après-goût détendu et salin. J’avoue qu’il y a une certaine
complexité. Le raisin est corsé et sec. 87
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire