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Moi

Whiskylover qui donne ses notes et raconte des anecdotes avec une l'aide de collaborateurs foodies. I'm no expert, but fanatic! I write my tasting notes and tell anecdotes. J'ai la chance de goûter à des trucs exceptionnels. Telle une éponge, j'absorbe les infos et les connaissances liées au whisky que je partage. With collaborators and a foodie's twist.

NDLR : I’m Canadian so my blog is sometimes in French, sometimes in English | Étant canadienne, mon blog est parfois en anglais, parfois en français. Je suis Miss D.r.a.m comme dans : "Je vais boire un dram de whisky." (Un petite quantité, techniquement moins qu'un verre). | I’m Miss D.r.a.m., like in : "I'm having a dram of whisky." (a small quantity, less than a glass).

28 sept. 2014

To Share and Enjoy...Radio Edit

J'en fais pas un big deal - ce n’est pas la première fois que j’allais à la radio pour parler whisky, mais cette fois, la perspective était très différente: j’y allais en tant que passionnée, en tant que bloggeuse – en mon nom personnel. Une belle reconnaissance. J’avais hâte de partager et de faire découvrir le whisky parce que les gens dans le studio, ils ne semblaient pas connaître ni le char ni la barge  (c’est vraiment l’impression que j’avais en tout cas). J’aurais voulu en parler plus longtemps, mais ce n’était pas un info-pub non plus. Sauf que c’est venu confirmer mon désir de poursuivre ma mission : écrire sur le sujet, pour mon plaisir personnel. 

C’était vraiment très cool d’avoir des gens devant moi qui étaient intéressés, curieux et ouverts. On s’en foutait des noms des whiskies que j’avais apportés, on voulait goûter, on voulait en savoir plus. Aucune influence. Aucune vente à pression. J’aurais servi les whiskies à l’aveugle, et ça aurait été pareil parce qu’on était à la base de tout.  Sans prétention. Picture perfect - mise à part ma bedaine qui accotait quasiment dans le micro…

Donc – dans le show de Gilles Parents, au FM93, vendredi le 19 septembre, on a jasé whisky pour faire le lien avec le vote du référendum de l’indépendance en Écosse. Excuse idéale.

Je crois que ma mission cette journée là était de bien préciser la différence entre le whisky et le scotch… OUI - Ça me fait grincer des dents quand les gens parlent de scotch pis qu’ils ont un Crown Royal entre les mains. C’est comme les "si" mange les "rai". J’espère que c’était assez clair et que la leçon a été retenue. Dans le fond, le whisky,  c’est le terme général, ce qui le précède est ce qui le caractérise : Scotch whisky (whisky écossait), Canadian whisky, Japanese whisky, Irish WhiskEy, American whiskEy (bourbon). Fait que de dire qu’on boit du « whisky » – c’est comme die qu'on va manger un gâteau au fromage au Cheesecake Factory. C’est safe.

Alors merci pour l'invitation de M. Parent, de Nico et de toute l'équipe. Ce fût un plaisir !

La petite aventure ne se termine pas comme ça. Une fois mon entrevue terminée, Véronyque, la journaliste aux nouvelles, a quelques difficultés à faire son bulletin. Moment cocasse : http://www.fm93.com/lecteur/audio/veronyque-etait-pompette-lors-d-un-bulletin-de-nou-240163.mp3

Ceci dit, quessé que les jeunes padawan ont gouté :

Gilles : Ardbeg Ardbog, Islay Single Malt, 52,1%
Dan Pou : Glen Garioch 12 YO, 48%  - 67,50$ (SAQ)
Nico : Chivas 18 YO, 40%  - 97,25$ (SAQ)
Véronyque : Glen Garioch 12 YO
JF : Robert Burns, 40%

Ardbog - 52,1% : La note chocolat apparaît au premier instant pour moi. C'est mélangé avec la fleur de sel et la touche de fumée. Assez discrète. Au goût, plus on le boit, plus on aime parce que la première gorgée ne fera pas wow. C'est bon et j'apprécie d'avantage plus je le déguste. C'est un peu sec et croustillant à cause du Manzanilla probablement. Le fruit, le cuir, la tourbe, le chocolat noir, citron et pomme verte. C'est plus "carré" qu'enrobant je dirais, mais ça me plait. On a quand même le sucré, petite vanille et caramel en finale. 92





Glen Garioch 12 YO, 48% : (Bourbon et Sherry Casks). Au nez, je perçois tout de suite les fruits séchés et trempés dans le miel. L’abricot mur et juteux en bouche. Riche. Je goûte de subtiles céréales, le blé, mais sans être pour autant farineux ou « All Bran ».  La finale est vanillée et teintée de crème anglaise.  L’aftertaste est peut-être un peu robuste, mais ça n’enlève rien non plus à l’ensemble de l’œuvre. J’ai même l’impression que ça lui donne du caractère. 86

18 sept. 2014

La bouffe, le whisky et un bébé...

J'avais un beau dilemme devant moi - mais j't'ai réglé ça assez vite.  Mon blog prend désormais une petite tangente vers la bouffe parce que je me devais de lier mes 2 passions : le culinaire et le whisky. J’ai plein d’idées – ça bouille. J'avoue que ma pause "grossesse" motive mes neurones créatives ! Alors, en discutant avec Minou de ma réflexion, j’ai décidé de commencer à inventer, reprendre, twister, essais-erreurs, des recettes à base de whisky.  Rien d’exceptionnel ici, mais j’fais bien ce que je veux – c’est mon blog. Ça peut aussi être des accords whisky et mets. Minou et moi on va faire des tests - pour le plaisir. Il a un fumoir trop mignon qu’on doit absolument utiliser.

Je ne suis pas une Rachael Ray, mais une bonne épicurienne et j’essaie beaucoup de choses. J’ai impliqué aussi d’autres mordus de la bouffe dont plusieurs autodidactes de l’art culinaire telle que mes amies Dany et Nadia, mon Français mixologue préféré Baptiste et même une certaine Martine Nouet…et j’espère encore plus de collaborateurs du monde du whisky et de la bouffe.

Fait que là ? On fait quoi ? On commence par une dégustation de bière et whisky concoctée par Minou et que nous avons présentée au Club. Il a travaillé comme un fou sur la dégustation. Il a fait des recherches incroyables sur le monde des bières, il a dégusté plus de 140 bières en 2 mois et il en même fait un blog : http://orgeoverdose.wordpress.com  

Le p’tit maudit, il va maîtriser autant le sujet des bières que celui des whiskies. J’ai apporté l’aide que je pouvais, j’ai apprit beaucoup. Maudit que c’est bon aussi de la bière ! Surtout les bières de chez nous. La communauté des microbrasseries au Québec est incroyable. Tellement de potentiel. Une autre affaire qui risque d’empiéter sur mon horaire chargé. Mais, je vais peut-être laisser ça à Minou et je vais l’écouter m’instruire. 

Fait qu’on avait un cliss de beau line-up mardi passé. L’objectif était d’établir les liens entre les whiskies et les bières présentées. Minou a eu l’idée de faire ça lors de sa visite à Lake George Distilling Company. Alors, il a fait un razia là-bas.  Ça ressemblait à ça :

1. Lake George 32 Mile Moonshine
2. Bière Double IPA Yankee de La Boîte à Malt
3. Charbay R5 Hop Flavored Whisky
4. Lake George Indian Kettles Smoke
5. Lake George Bull Head Bourbon
6. Nikka Coffey Grain Whisky
7. La Stout Imperial Russe de Frampton Brasse
8. Whistle Pig Boss Hog Single Barrel

Fucké en maudit hein ! Les notes de dégustation des bières sont toutes sur le blog de Minou pis moi je vais les faire après mon accouchement. Belle soirée ! On a eu plein de beaux commentaires. Les gens étaient intéressés et ils posaient des questions pertinentes. On avait des invités aussi : les gars de la Microbrasserie la Boîte à Malt et de Frampton Brasse.  J’avais aussi contacté Caroline Leclerc, l’animatrice de Ça va Brasser et elle a accepté de venir s’asseoir avec moi et jaser bières et boire du whisky, sans prétention – parce qu’elle voulait découvrir.  J’ai adoré organiser cet événement. We kicked butts ! Bravo encore à Minou ! J’aime présenter des dégustations...pas parce que j’aime le spot light, mais parce que c’est super de partager sa passion. 

  













8 avr. 2014

Miss Dram au FoodCamp 2014

Je suis une épicurienne de nature – adorant manger, mais surtout déguster. C’est peut-être pour cette raison que je me soûle rarement au #whisky préférant le savourer, l’apprécier et me délecter de ce nectar si merveilleux. Je suis aussi #foodie. En fin de semaine prochaine, se tient à Québec un événement que j’attends depuis...le lendemain du même événement l’an passé… Le #FoodcampQc ! J’avais fait un mini billet d’ailleurs sur mon blog – critiquant fortement l’utilisation du Pineau pour faire un Old Fashion et le fait que le whisky pouvait être utilisé pour faire des recettes. Pas grave, je m’en suis remise.

Crinquée à souhait cette année,  je me présente comme bloggeuse - @elilessard a.k.a Miss Dram et avec la ferme intention de parler en bien (ou en mal) de cet événement qui a prit beaucoup d’ampleur. J’ai tellement été charmée par celui de l’an passé, que peut-être la barre est trop haute. On verra. Une belle brochette de chefs pour nous partager des astuces culinaires. 

Il y aussi 2 alcools vedettes. Ce ne sont pas des whiskies, mais je ne vais pas bouder éternellement. Il y a le Remy Martin @officialremy. Un cognac de renom et le Cointreau @cointreau - un indispensable des bars de ce monde, un triple sec à la base de bien des cocktails. J'avais le goût d'en savoir davantage sur ces derniers, alors j'ai parlé avec un ami à moi qui est à la fois mixologue et restaurateur: Baptiste Gissinger du Taléa - Bouffe & Cie. Bon - Baptiste est un Français, mais c'est pas trop grave...Il est trop adorable et son resto est sublime ;)

Je savais que le Cointreau était populaire, mais je voulais connaître la perception que les gens dans l'industrie ont de cet alcool. Est-ce que la majorité des bars ont, dans leur assortiment, le Cointreau? Selon Baptiste, tous les bars ont du Cointreau sur les tablettes. C'est un triple sec avec un goût d'agrume et un haut taux de sucre qui s'avère être un "must-have" dans un bar. C'est donc un alcool de base, qui n'est pas forcément de grande qualité et qu'il faut le plus souvent mixer – selon la qualité du cocktail et son prix. "Je peux le remplacer par du Grand Marnier quand je travaille des drinks plus fins", explique Baptiste. "Je l'utilise dans la Sangria, la Margarita…les cocktails d'été".  À l'opposé, Baptiste n'utilise pas de Rémy Martin dans ses cocktails (il utilise un autre cognac). Et ça s'explique. Le coût des alcools au Québec est très élevé. Par exemple, le moins cher des Rémy Martin à la SAQ est 62$. Puis, on tombe à 80$, 135$, etc… Si on veut faire un cocktail avec du Rémy Martin, il est certain que le prix sera bien au-dessus de 10$. Et comme cliente, à ce prix là, je vais boire une once de whisky. Je ne commencerai pas à me payer un ti-cocktail cute à 18$. Baptiste préfère utiliser le Courvoisier dans ces cocktails. Courvoisier est plus prononcé contrairement à Rémy Martin, qui est plus fin, plus délicat. Je suis curieuse de voir comment les mixologues au @FoodcampQc vont mixer le tout.

J'ai demandé à Baptiste sa préférence entre un Rémy Martin, un Cointreau ou un Whisky pour faire un cocktail et avec lequel il aime travailler: "Le Cointreau en premier puisque c'est une base et nous pouvons le mixer avec d'autres alcools très facilement. En second, ça serait le whisky puisque c'est facile à travailler avec le sucre et l'acide pour la balance des arômes. Finalement, le cognac. Il reste délicat à utiliser car il ne se mêle pas avec n'importe quoi. Les notes de chocolat, d'orange, de cuir et écorce en font un alcool automnal, riche et rond." Donc, excellent pendant un match de football.  Chose certaine, on ne peut pas mélanger les 3 alcools ensembles car ils sont difficiles à travailler.  Le cognac et le whisky s'annulent.  L'un doit être excessivement dominant sur l'autre pour une bonne balance.

On apprendra sûrement au #FoodcampQc qu'il y a une très grande gamme de cognacs Remy Martin, il y a ceux de tous les jours et ceux très recherchés.  Selon Baptiste, il y a certainement une perte de popularité pour le cognac. Surtout au Québec, et ce, malgré les différentes appellations. "Le cognac devrait réactualiser son image" ajoute-t-il. Je sais pour ma part que les rappeurs en boivent... (Eminem - Marshall Mathers).

Parlons bouffe !
Le Cointreau n'est pas utilisé dans les cuisines du Taléa, mais il s'agirait d'un alcool utilisé plutôt en pâtisserie. Le Rémy Martin pour sa part, est grandement utilisé pour les flambés. Nous avons tous déjà vu quelque part, un serveur qui passe proche de s'immoler avec une crêpe flambée…




30 mars 2014

Ces distilleries, ces Padawan

Nous avons eu la visite de Kilchoman au Club en janvier dernier. Je fais rarement le bilan des visites ou des ambassadeurs qui passent nous voir, mais je dois avouer que Kilchoman est une distillerie qui pique ma curiosité parce que c’est une jeune distillerie, la plus jeune sur Islay. Elle a été inaugurée en 2005. 

Ça m’amène à me poser des questions sur cette émergence et je précise ici qu’il n’est pas question de micro-distillerie. J'veux dire…qui est-ce qui se lance dans l'achat d'une distillerie aujourd'hui !? Il faut être comme des jeunes Jedi - des Padawan ! As-tu du fric ? As-tu un spot ? As-tu du temps …parce qu'avant de faire de l'argent…j’espère que tu as les reins solides. On ne parle pas de faire de la vodka pendant cette période. C'est ça le whisky. Avant de vivre de ton produit sur les tablettes, tu as besoin d'un minimum de 3 ans. Du moins, en Écosse. Et qui est-ce qui veut sortir un whisky de 3 ans… Faut avoir des couilles et être certain de son produit. Tu as ensuite 2 choix à faire quand tu es prêt : moderne ou traditionnel. Vas-tu planter ton orge, le faire séché sur un plancher ? Ou veux-tu importer tout ça - prêt - clé en main? Je ne suis pas experte pour me partir une distillerie et je pense aux trucs de base, mais il doit tellement y avoir d'options possibles. En passant par la finition et au type d'alambic jusqu'au look de la bouteille. Kilchoman c'est lancé pas mal dans le genre "traditionnel" "famille" "ferme".  

Il y a aussi une nouvelle distillerie qui va aussi voir le jour sur l’Ile de Sky: The Torabhaig Distillery. La construction débute cet été. Ok, là on parle de nouveaux bâtiments et tout ! On devrait boire quelque chose provenant de cet endroit à la fin de 2015. Et quand je parle de fric, ça va coûter plus de 9 millions et 8 personnes y travailleront. On est loin de la binerie du coin. 
Comme ça, il y a aussi la nouvelle distillerie qui fait jaser aussi (qui ressemble beaucoup plus à une micro-distillerie) à Londres même : The London Distillery Company. C'est la première depuis un siècle. On peut déjà acheter du gin qui est produit là-bas, mais le whisky en soit dans 2-3 ans. 

Il y aussi Jean Donnay (Glann ar Mor en Bretagne) qui se démarre une distillerie en mai : Gartbreck Distillery qui est situé sur l'ile de Islay. La distillerie produira des whiskies tourbés à partir de 2 alambics traditionnels chauffés - en utilisant 20% d'orge provenant de l'ile, utilisera aussi un plancher de maltage et de séchage. On pense également être prêts à gouter quelque chose à la fin 2015. 

J'ai fait une entrevue avec James Wills, directeur ventes et marketing (et fils de Anthony Wills, propriétaire de Kilchoman). Vous pouvez la visionner ici
Voici quelques notes d'évaluation. Cette distillerie ne m'a pas nécessairement éblouit parce que je trouvait que les embouteillages étaient vraiment similaires. En blind tasting, j'aurais eu de la difficulté entre 2-3 de celles-ci. Voici mes préférées. 

Kilchoman Loch Gorm – 46% : Une couleur super sexy. On voit que ce whisky s'est bien inspiré du cask oloroso dans lequel il patientait. La tourbe et le sucre en poudre sur le top d'un cup cake à la vanille et au bourbon (ça doit exister). Plus médicinal que fumé selon moi. Un raisin sec Sultana dans la petite boîte rouge. J'aime beaucoup. Il y a cette caractéristique particulière – les fruits séchés et la richesse de ce whisky sont tout à fait sublimes. Luxueux. Moins d'épices que ses acolytes. Sucré plus porto, plus vineux genre du porto dans un cup de chocolat et ce mélange en bouche.  Mélasse fumée en finale. 91


Kilchoman Machir Bay 2012 – 46% (un assemblage de whiskies âgés de 3, 4 et 5 ans. Vieilli en fût de Bourbon de premier remplissage et affiné 8 semaines en fût de Sherry Oloroso.)

Clous de girofle au nez. Plus gras que le 100% Islay. Plus soyeux. Bien campé dans le fumé, dans la tourbe et dans la vanille. Un beau caramel brûlé d'une belle douceur. J'adore le fond - ce qui tient tout ensemble, ce petit fruit mais il y aussi cette poire et une balance bien juste avec ce poivre vert à la toute fin. C'est vraiment bon. Je trouve que ce whisky raconte une légende avec une belle leçon à apprendre. C'est famous. La constante Kilchoman est présente. La finale n'offre pas de grands éclats, mais encore ce beau poivré, un peu tannin. 89

1 févr. 2014

Arran, encore...A Love Story

Je ne m’en cache plus vraiment. J’aime ca faire le statement que j’adore les embouteillages de The Arran Distillery. Avoir une distillerie préférée ne veut pas dire qu’on doit se pâmer devant et quelle n'a pas de défaut. Je veux toujours rester critique des whiskies que je bois, même ceux de Arran. Minou m’a toujours dit que c’était Ok d’avoir ces préférées, mais qu’il ne fallait pour avoir peur d’avouer que certaines mal aimées font aussi de bonnes choses. Bon – mettons qu’il a dit plus dans le genre : « C’est correct de préférer les brunes, mais les blondes ont sûrement aussi quelque chose de spécial à offrir ». Encore, ici, j’ai filtré.  C’était pas propre de même.

Je considère que Arran c’est une distillerie colorée, qui a de la drive, de l’audace. C’est une jeune distillerie qui pousse et on ne pas lui reprocher d’essayer plein de trucs. Je veux dire, je pense qu’ils ont essayé tous les cask finish et les autres dérivés possibles ! Amarone, Port, Sauternes, Sassicaia, Cask Strenght, Private Cask, la version tourbé 14PPM (Machrie Moore), Bere Barley, Creamy Sherry, Cognac, St-Emilion, Pomerol Bordeaux, … alouette !


J’aime le fait que les méthodes demeurent traditionnelles et ils ne collent pas au 40%. Au diable, on part ça à 46% minimum. J’ai aimé leur lignée Icons of Arran. Comme j’ai déjà dit dans un autre billet faisant mention de mon amour pour Arran – je suis toujours à la recherche de mon introuvable Peacock, mais il y a eu aussi Rowan Tree, Westie et The Golden Eagle. Le genre d’édition qui est fait sans trop de flafla comparativement à Highland Park pis ces vickings et packaging qui doivent coûter une beurrée.

Des fois, j’ai l’impression qu’elle est un peut négligée ma belle distillerie Isle of Arran. C’est fou – elle est la première distillerie (légale) sur Arran depuis 1836 ! Vue le jour en 1995… Non, mais qui veut partir une business sur l’Ile de Arran – à part une distillerie ou une ferme qui va vendre l’orge à la distillerie ?

Donc – voici quelques tasting notes, des bonnes et moins bonnes. La première est unique parce qu’elle vient du Texas. C’est un Arran Private Cask. Une exclusivité par Arran pour un client unique. Dans le cas présent, l’embouteillage spécial était destiné pour Spec’s (la SAQ du Texas, mais privée) et ma chère amie Catherine m’en a fait cadeau. J’ai fait gouté à Minou et je pensais qu’il allait passer à travers la bouteille…le soir même. 


Arran 16 ans, Private Cask, Bottled for Spec’s -  Sherry Hogshead - Bottle 67/272, 55,1% : Un nez assez raison, cerises rouges très mûres – type cerises de France avec un fond de caramel. En bouche, caramel, butterscotch, fruité. Un beau boisé brûlé. Noisettes,  ce qui assouplit le whisky. L’alcool est bien réparti au palais. Finale une peu résineuse et peut-être courte. Plus vers l’agrume, mais genre pomelo. Très très bon. Comme une journée d’avril qui balance entre l’hiver et le printemps. 88

Arran Madeira Wine Cask, Edition 2008, 50% : Un nez, une odeur sublime qui est un peu floral même, mais sans être agressive. Sucre, petits fruits. Équilibrée. En bouche, c’est tout à fait juste. Les accents aux bons endroits, une épice, petite menthe, mais tout est soyeux. La finale s’éternise. Le poivre rose, le sel. Il y a cette amertume ou ce genre de fond tanin qui est utilisé proprement. C’est pour ce genre de whisky que j’aime tant en boire. 89

Arran 1998 Icons The Westie Limited Edition, 46% : Il manque un peu de punch à la couleur et le nez est correct. L'odeur est un peu aigre peut-être – comme le choux bouilli. Au goût, je retrouve le Arran que j’aime, mais sans pour autant vouloir en faire un événement. Plus doux au départ, genre amandes et vanille. Puis des épices subtiles, un après-goût détendu et salin. J’avoue qu’il y a une certaine complexité. Le raisin est corsé et sec. 87

 Arran Machrie Moor Peated First Edition 2010, 46% : La note d’épices m’intrigue. J’aime beaucoup le petit fruit et très peu le goût des Iles. Je vis une petite déception ici. Est-ce que la surprise arrive à la fin ? Lorsque l’ensemble se fusionne ? Hiiiii j’essaie de mettre de l’ordre et la tourbe ne se fait pas très présente, même une fois le breuvage reposer. Les saveurs sont discrètes, trop même. Bon. Moyen. 79